God save The Queen [Ft. Sherlock]

God save The Queen Sherlock ....

Accoté sur une barrière de métal longeant les abords du fleuve Sumida, le Servant cinquantenaire plongeait son regard sur l'écoulement de l'eau et le reflet du soleil couchant s'y déroulant. Dans sa tenue très contemporaine, n’exhibant que son fidèle couvre-chef pour affirmer son personnage, Quatermain patientait là depuis de longues minutes, attendant un homme qu'il savait ne pas refuser une bonne énigme. Jeu de piste dont-il était l'instigateur, l'Archer avait ainsi parsemé quelques signes ici et là, dans divers quartiers de la capital Nippone. Subtile en soit, les quelques éléments qu'il avait rependu à travers la ville avaient pour but final de désigner cet emplacement et cette heure précise. Bien que le jour pouvait être n'importe lequel de la semaine ou de celles à venirs, Allan était pourtant certain que son énigme, si elle fut rapidement découverte, serait résolut en quelques heures par cet homme d’exception.

S’étant ainsi donné un créneau horaire, le Servant était prêt à revenir chaque soir suivant s'il le devait, car il était possible que ses signes ne soit pas découvert le jour même. Consultant régulièrement une montre à gousset dont-il avait fait l’acquisition assez récente, le chasseur vint à élever la voix à un moment qui semblait pourtant ne rien présager :

Je ne doutais guère de votre application à ce petit jeu. Vous êtes clairement dans les temps, je n'aurais pas espéré autrement M. Holmes.

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Longeant d'un pas vif et excité les allées de Tokyo, se mêlant à la foule avec une telle désinvolture que cela en frôlait l'hystérie. Prenant vite l'assurance, ses pas se transformèrent en un galop effréné, le grand détective s'était rendu compte de l'existence d'un faisceau d'indice qui lui était tout particulièrement destiné. S'aérant tous les jours en une balade quotidienne pour éviter de faire subir à son Master son caractère maniaco-dépressif, voire son insupportable irritation et indignation face à l’oisiveté. Tokyo ne manquait pas d'un certain charme, toutefois à ses yeux, rien n'égalait l'architecture du temps victorien. Il ne faisait pas partie de ces romantiques à être nostalgique sur les beautés de son pays, bien que le logicien ne peut que constater la noblesse d'une œuvre.

Le fil conducteur de ce mystérieux jeu de pistes le conduisit aux abords du fleuve Sumida, reprenant un air imperturbable dissimulant l'exaltation de l'invitation à un mystère. Oh il ne doutait point de l'identité du personnage, peu l'avait reconnu sous sa cape londonienne et les traits d'un être froid. Enfin mise à part Allan Quartermain, personnage haut en couleur à la réputation d'aventurier dont l'épopée dans les terres d'Afrique s'étendirent jusqu'en Angleterre. Marchant de concert avec sa canne, il rejoignit le cinquantenaire accoudé sur une barrière de sécurité, il l'interpella sans même avoir porté sur lui le moindre regard. Sherlock en déduisit tout simplement que d'une manière ou d'une autre, le chasseur s'était accommodé à la démarche du détective, c'était après tout la moindre des choses pour un prédateur de son acabit:

- Bien le bonjour M.Quartermain, je vous avouerais que j'ai failli ne pas reconnaître la teneur du premier message et pourtant le bon sens a su me remettre sur le droit chemin. Vos petites énigmes ont su égayer ma journée mais que me vaut l'honneur de cette rencontre ? Dit-il cordialement en sortant une cigarette, puis tendit le paquet en direction de son interlocuteur. Vous en voulez, elles ne valent pas mes bonnes vieilles pipe à tabac mais elles aident pour combler l'addiction.

God save The Queen Sherlock ....

Venant à se retourner à l'arrivée de l'homme qu'il attendait patiemment, le vieux chasseur vint à s'adosser à la rambarde. Son interlocuteur, semblant, réjouit de la séance d'énigme que lui avait concocté son comparse Britannique, quand bien même n'était-elle pas si élaboré que ça, Allan lui, ne refusa guère la cigarette que le détective lui tendit. Récupérant ainsi une des précieuse source de tabac au sein du paquet, Quatermain la saisit avec deux doigts et l'a maintenu ainsi, attendant poliment le feu de son partenaire.

Merci. Et bien, je me suis simplement dit qu'une petite réunion entre deux gentlemen Britannique, cela même à une époque aussi lointaine de la nôtre, ne serait pas de refus. Lâcha-t-il avant de faire allumer sa cigarette et d'y tirer une bouffé. Venant à soufflet un panache de fumée, il reprit après une respiration relativement posé : Bien évidemment, j'ose, par ailleurs, à penser que nous pourrions par la même occasion échanger quelques informations tournant autour la chose qui nous à amener ici, sans compter une possibilité de peut-être s'allie, ou du moins, ne pas venir à s'échanger des coups aussi tôt dans cette ''Guerre''. Poursuivit-il avec un large sourire.

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Le vieil gentleman britannique accepta sans broncher la cigarette qu'on lui proposait, piochant dans le paquet diminué du détective. En effet, Sherlock était au contraire de l'alcool, un grand fumeur capable de rester dans un nuage de fumé épais sans sourciller, cela n'équivalait pas vraiment à la cocaïne ou autres substances illicites qu'il se procurait ou les solutions à "7%" qu'il se préparait avec son petit laboratoire. Il attrapa à son tour une sèche d'un geste élégant avant de la caler entre ses lèvres, sortant de sa longue veste un briquet, un ustensile bien plus utile que les allumettes utilisées à l'époque des deux protagonistes. Son regard de limier balayaient distraitement les environs, le plongeant par la suite sur le courant de la rivière, son doigt pousse glissant sur la roulette pour y actionner le mécanisme du petit engin métallique. Une fois la flamme apparut, il se chargea d'allumer sa cigarette et de l'approcher de son compagnon, tirant sur la latte. Le détective accueillit l'énoncé de la raison de leur rendez-vous sans un signe de surprise, après tout c'était l'un des faits les plus logiques que de se rencontrer dans un endroit calme pour évoquer une chose aussi mystérieuse et dangereuse que la guerre du Saint Graal.

Sherlock esquissa néanmoins un petit sourire de connivence, tendant à mettre éclaircir quelques éléments tel que sa participation dans cette guerre, lâchant des bouffées de fumé.

- Sachez cher ami que je ne trouve dans la récompense du Graal aucun intérêt, aucune envie, je ne suis présent que pour fourrer mon nez partout, enquêter sur la raison exacte de l'événement et des mystères qui en émanent. Considérez moi plus comme un élément extérieur, qui sait perturbateur à l'organisation pour mon propre plaisir. Le Graal, je vous le laisse volontiers, à vous de voir si je suis selon vous un allié, un électron libre et neutre ou un ennemi mais je n'ai résolument aucun camp à part le mien. Si vous désirez des informations, au dépend de leur nature, je peux sans doute vous en fournir.

L'homme gracile riva son attention vers le chasseur aguerri, son expression indéchiffrable pouvait en déplaire plus d'un, cependant, il était certain que l'aventurier se laisserait tenter par un échange de renseignement. A voir quelle serait la réaction de ce dernier face aux paroles du détective.

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